Appelés pour nourrir un félin dans l’appartement d’un résident de Dijon, les bénévoles de l’association Chat-libre Dijonnais ne s’attendaient pas à faire une telle découverte. En entrant dans le logement, ils ont trouvé des tas de déchets, un environnement très sale et complètement abandonné. Le propriétaire, qui était parti à l’hôpital 5 jours plus tôt, devait vivre dans de telles conditions depuis plusieurs années.

Parmi ces objets et meubles se trouvait un chat. Les bénévoles ont dû être très patients avant de le rencontrer, car il était caché derrière un fauteuil. Après quelques minutes, et après l’avoir appelé, le chat s’est présenté à ses visiteurs.

Sa condition, plus que catastrophique, a choqué l’équipe, qui n’avait jamais découvert un félin dans un tel état.

1 kilogramme de poils plus tard, c’est sur BFMTV que l’information a été relayée. L’association dijonnaise a pris en charge le chat de 10 ans, souffrant de multiples maladies dues à ses conditions de vie.

Le premier élément marquant pour les bénévoles était le pelage du félin. Il souffrait en effet sous cette carapace faite de nœuds et de poils emmêlés, voire feutrés. Il était même difficile de voir le chat sous cette épaisse couche. En très mauvais état, il était devenu impossible pour le chat de 10 ans de se toiletter lui-même, la saleté s’accumulant sur son pelage.

Lorsqu’il est arrivé chez le vétérinaire, le chat a dû être tondu pour se sentir soulagé et pour pouvoir passer les différents examens médicaux nécessaires.

Un diagnostic très préoccupant a été établi. Le chat souffrait de problèmes rénaux : une infection localisée dans le rein et un rein dysfonctionnel. Le pauvre félin souffrait également de mauvaise nutrition, de constipation et de déshydratation, avec des puces et divers parasites dans son pelage et sur sa peau.

Selon le vétérinaire, le chat était dans un état grave, avec un pronostic clairement vital.

Même pour l’association qui prend régulièrement en charge des félins victimes de maltraitance, de tels cas sont rares. En colère, Stéphanie Chevalier, présidente de l’association, a souhaité déposer une plainte contre le propriétaire négligent. Pour elle, il s’agissait autant d’une négligence grave que d’un désir de maltraitance. La principale volonté de Stéphanie Chevalier était que le propriétaire “ne puisse jamais avoir d’animaux à nouveau”, un souhait pris en compte par les services de police.

Dès la première rencontre, les bénévoles savaient que les jours de ce chat étaient comptés. Cependant, ils n’ont pas abandonné et l’ont accompagné jusqu’au bout, pour lui offrir une fin de vie digne.